AppliGoutte est une thérapie digitale sous forme d’application mobile pour les personnes vivant avec la goutte. Elle apporte toutes les connaissances et les outils d’auto-suivi nécessaires pour supprimer durablement les crises de goutte, en complément des consultations chez le médecin. Elle est en français.
Pourquoi supprimer durablement les crises de goutte ?
En supprimant les cristaux d’urate présents dans les articulations et responsables des crises, on supprime le risque de crise et on diminue aussi tous les risques graves associés aux crises de goutte.
(*) Une étude publiée dans The Lancet Rheumatology par des chercheurs de l’Université
d’Edimbourg a démontré l’efficacité d’une application mobile avec une fonctionnalité
similaire au suivi du taux d’acide urique proposé par AppliGoutte. L’étude randomisée
portait sur 40 patients.
29 participants (73%) dans le groupe assisté par l’application ont atteint un objectif
d’uricémie sous traitement de 0,30 mmol/L (50 mg/L) ou moins, à 24 semaines, contre 3
participants (15%) du groupe de soins habituels (différence de risque 0,58 ; IC à 95% 0,37-0,78 ; p<0.0001).
Source : https://www.thelancet.com/journals/lanrhe/article/PIIS2665-9913(22)00062-5/abstract

La goutte est une maladie chronique, d’origine génétique.
C’est un rhumatisme inflammatoire dû à un excès d’acide urique dans le sang (hyperuricémie).
Les crises de goutte se manifestent par des inflammations extrêmement douloureuses et invalidantes des articulations des pieds et/ou des mains.
La consommation de charcuterie, de viande rouge, de bière, d’alcools forts, aggrave la maladie, sans en être responsable.

En l’absence de traitement de fond, les crises deviennent plus fréquentes et la maladie peut progresser vers une arthropathie qui détruit les articulations.
La goutte se manifeste parfois dès l’âge de 25 ans chez les hommes. Pour les femmes, elle se déclenche plutôt après la ménopause.
En France, 1% en moyenne de la population est atteinte de goutte, avec une proportion bien plus élevée dans certains DOM-TOM comme la Nouvelle Calédonie, ainsi qu’en Polynésie française (15% de la population).
Le nombre de cas dans le monde a augmenté de 41% entre 1992 et 2017… Près de 96 millions de personnes seront touchées en 2050.
Les études montrent aujourd’hui que la plupart des malades ne reçoivent pas de traitement de fond, ce qui augmente considérablement les risques de complications.

Une grande partie des personnes vivant avec une goutte sont également atteintes d’autres maladies.
Il faut savoir que la goutte crée un surrisque de souffrir d’autres maladies : le risque d’insuffisance rénale est multiplié par 1,8 ; celui de maladies métaboliques (hypertension artérielle, dyslipidémie, hyperglycémie, diabète, obésité) par 3,1. Le risque de démence augmente aussi.
L’effet le plus important concerne les évènements cardiovasculaires graves (infarctus du myocarde, AVC…) et les maladies cardiovasculaires. De nombreuses études convergent avec des chiffres similaires : + 75% de risque d’infarctus du myocarde et + 58% de risque de développer n’importe quelle maladie cardiovasculaire.
Fait méconnu, ce surrisque de maladie et d’évènement cardiovasculaire est plus élevé chez les femmes (+88%) et chez les jeunes de moins de 45 ans (+122% !).
Il a été évalué que le risque de mortalité globale augmente de 2,3. Le risque de décès cardiovasculaire augmente de 29%, celui lié à une infection de 24%…
Ce surrisque ne diminue pas malheureusement, contrairement à ce qui se passe pour d’autres maladies rhumatologiques inflammatoires comme la polyarthrite rhumatoïde ou la spondylarthrite ankylosante. Les projections suggèrent que la mortalité liée à la goutte pourrait augmenter de 55% en 2060 (Mattiuzzi et al).
Références :
Kuo C-F, Grainge MJ, Zhang W, Doherty M. Global epidemiology of gout: prevalence, incidence and risk factors. Nat Rev Rheumatol. nov 2015;11(11):649-62.
Mattiuzzi C, Lippi G. Recent updates on worldwide gout epidemiology. Clin Rheumatol. 13 dec 2019;39(10):1061-1063.
Risk of myocardial infarction and heart failure in gout patients: a systematic review and meta-analysis
Wang and Yang. Journal of Cardiothoracic Surgery (2025) 20:69
Gout and incidence of 12 cardiovascular diseases: a case–control study including 152 663 individuals with gout and 709 981 matched controls
Ferguson, Lyn D et al. The Lancet Rheumatology, Volume 6, Issue 3, e156 – e167
All-cause and specific mortality in patients with gout: A systematic review and meta-analysis
Xueyan Wang, Xuanlin Li, Hongli Wang, Min Chen, Chengping Wen, Lin Huang, Mingqian Zhou, Seminars in Arthritis and Rheumatism, Volume 63, 2023